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Alan WillaertRobert Fraser se souvient d’Alan Willaert.

 

par Robert Fraser, président, Organisation des musiciens d’orchestre symphonique du Canada

J’ai fait la connaissance d’Alan au début de 1991 lors de sa première visite à la section locale 247 (Victoria, C.-B.), où je venais d’accepter la charge de secrétaire-trésorier, quelques semaines avant mon 25e anniversaire. Dire qu’on m’avait jeté dans la partie profonde de la piscine serait une image trop faible; j’avais plutôt l’impression qu’on m’avait laissé tomber dans l’œil d’un ouragan en plein milieu de l’océan. Alan a été très bienveillant, très patient et d’un grand secours pour m’éviter la noyade au cours de ces premiers mois en poste. À une époque où les ordinateurs tant personnels que de bureaux étaient une rareté, Alan était un génie technique, et je suis convaincu que sa connaissance de la technologie informatique a beaucoup profité à l’AFM. 

Je suis également convaincu que beaucoup de personnes se souviendront de son sens de l’humour, aiguisé par des années sur la route avec un groupe de rock and roll. Je peux très bien imaginer que les réunions à sa mémoire feront la part belle à son type d’humour, mais ceux parmi nous qui ont travaillé avec lui ont vu son côté sérieux – son ardeur en faveur du syndicalisme, de l’AFM, et son empressement à prêter assistance aux musiciens partout et chaque fois que cela était possible. 

Son enthousiasme ne connaissait pas de limites. Je me rappelle un rapport qu’il a présenté à une Conférence canadienne où il a dit : « chaque jour où je fais ce travail, je me sens comme un enfant qui a un nouveau camion jouet. » Cet enthousiasme n’a jamais faibli pendant toute sa carrière. 

Alan est devenu vice-président pour le Canada peu après mon élection à la présidence de l’Organisation des musiciens d’orchestre du Canada (OMOSC), et il m’a soutenu dans ce poste aussi bien que lorsque je pataugeais comme nouveau dirigeant d’une section locale. Lorsqu’il a engagé du nouveau personnel pour la division des Services symphoniques, il a inclus le conseil de direction de l’OMOSC dans tout le processus d’embauche. Lorsqu’une certaine année nous avons choisi de tenir des réunions de mi-saison à Toronto, il a mis la salle du conseil d’administration à notre disposition et s’est tenu disponible pour toute la durée de notre séjour. 

Repose en paix, mon ami – si jamais tu peux tourmenter les gens depuis l’autre côté, je suis sûr que tu ne manqueras pas de te moquer des partisans des Leafs.